Et pendant ce temps-là, dans le monde...
Cela aurait pu être par défaut de temps, flemme ou absence d'inspiration, mais ce n'est aucune de ces hypothèses.
Je pense que l'efficacité des engagements réside dans la capacité à en hiérarchiser les priorités. Mon engagement est pacifiste, plutôt anti-guerre, et si je veux ne pas me perdre, il faut que je garde cet engagement en objectif prioritaire exclusif. Cela ne m'empêche pas de me préoccuper et de m'intéresser à beaucoup d'autres choses. Je revendique même le droit de me passionner parfois pour des choses futiles : mais je ne peux confondre les deux.
Avec le recul, j'ai constaté que les articles de mon blog ou mes "revues de presse" laissaient apparaître au même niveau des sujets essentiels pour mon engagement et des choses intéressantes, mais secondaires. J'ai compris que je participais à cette inondation d'indignation qui fait finalement beaucoup de mal à un engagement unique et puissant.
Comme j'ai constaté que la presse alternative (1) qui reprenait certains de mes articles souffrait du même mal, j'ai donc décidé de suspendre mes écrits en attendant une initiative plus conforme aux nécessités de la cause "anti-guerre".
(1) J'exclus ici le site de "l'Observatoire de la Non-violence" qui fait un travail documentaire précieux et ne publie que quelques articles par mois. C'est déjà une première piste pour ne pas se perdre dans le secondaire.